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SURVEILLANCE DE L’EXPOSITION AUX PATHOGÈNES

Les médecins du groupe du travail IP/CNRS/INSERM se sont inspirés d’une méthode d’HAS « recommandations par consensus formalisé ».


Plusieurs propositions de suivi concernant l'exposition au risque biologique ont été validées par le groupe du travail. Les préconisations ont été rédigées après une évaluation du risque d’exposition à l’agent biologique en s’appuyant sur les textes réglementaires, les données bibliographiques et des avis spécialisés.

SUIVI SÉROLOGIQUE DE L’EXPOSITION AUX PATHOGÈNES

Il n’est pas justifié de réaliser de dépistage ni de sérologies de façon systématique à la plupart des pathogènes manipulés, ni à l’embauche ni à l’occasion du suivi périodique hormis les recommandations existantes en vigueur (par exemple tuberculose, hépatite B, rage…).

La connaissance du statut sérologique du salarié vis à vis de l’agent pathogène qu’il manipule est nécessaire en cas d’accident d’exposition à cet agent afin de vérifier la présence ou non d’une séroconversion et d’adapter la prise en charge post exposition. Dans ce contexte, la réalisation d’une sérologie au moment de l’accident d’exposition est suffisante pour la suite de la prise en charge.

SUIVI DE L’EXPOSITION DE LA FEMME ENCEINTE

Quelle est la conduite à tenir en cas de grossesse
chez une salariée exposée au risque biologique en laboratoire de recherche ?
Le groupe de travail préconise en cas de grossesse chez une salariée exposée au risque biologique, une évaluation de tous les risques y compris celui de la co-activité et conseille de réaliser une étude de poste.

L'article D4152-3 du code du travail précise qu’il est interdit aux femmes enceintes d’effectuer des travaux qui pourraient présenter un risque d’exposition à la rubéole et à la toxoplasmose sauf si elles présentent une immunité contre ces pathogènes.

PRIONS ET PRIONS-LIKE

Le groupe de travail préconise une manipulation en laboratoire nécessitant un confinement de niveau de sécurité biologique 3 pour les Prions et à minima 2 pour les Prions-like.

Un Guide inter-organismes de bonnes pratiques de prévention pour les travaux de recherche sur les prions a été édité en février 2022. Afin d’optimiser le suivi médical et la traçabilité des expositions professionnelles, il préconise en particulier la mise en place d’un passeport d’accès à un niveau de sécurité biologique 3 (L3).

SUIVI DE L’EXPOSITION À HELICOBACTER PYLORI

La manipulation d’Helicobacter Pylori ne justifie pas de réaliser de dépistage systématique du portage du pathogène chez les manipulateurs.

Dans le cadre des visites de santé au travail, en dehors de la recherche de symptômes et d’antécédents personnels et familiaux lors de l’interrogatoire, il n’y a pas d’intérêt à réaliser de dépistage chez les manipulateurs du pathogène.

SUIVI DE L’EXPOSITION AU MYCOBACTERIUM TUBERCULOSIS

Le groupe de travail préconise de faire pratiquer un test IGRA ou une IDR avant la manipulation de Mycobacterium Tuberculosis, si cela n’a jamais été réalisé auparavant ou s’il existe une antériorité d’IGRA négatif avec contage tuberculeux intervenu par la suite.

Les personnels exposés à Mycobacterium Tuberculosis devront bénéficier d’un test IGRA de référence ou à défaut une IDR de référence.

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