SUIVI DE L’EXPOSITION DE LA FEMME ENCEINTE
Quelle est la conduite à tenir en cas de grossesse
chez une salariée exposée au risque biologique en laboratoire de recherche ?
Le groupe de travail préconise en cas de grossesse chez une salariée exposée au risque biologique, une évaluation de tous les risques y compris celui de la co-activité et conseille de réaliser une étude de poste.
L'article D4152-3 du code du travail précise qu’il est interdit aux femmes enceintes d’effectuer des travaux qui pourraient présenter un risque d’exposition à la rubéole et à la toxoplasmose sauf si elles présentent une immunité contre ces pathogènes (1).
Il n’existe pas d’autres pathogènes concernés par une interdiction d’exposition durant la grossesse. En revanche, d’autres pathogènes peuvent présenter un risque pour la grossesse que ce soit en agissant directement sur le foetus ou indirectement par infection de la mère. Pour cette raison, une évaluation rigoureuse du risque au poste de travail est nécessaire. Il n’est pas recommandé d’interdire systématiquement toute manipulation d’agent pathogène à la femme enceinte mais une évaluation devra se faire au cas par cas et tiendra compte notamment des conditions de travail, du pathogène manipulé et de la co-activité (2). Une évaluation d'exposition au risque chimique (disponible ici), radioactif, devrait compléter cette démarche (3).Il est nécessaire d’informer toute femme en âge de procréer, exposée au risque biologique, de l’importance d’informer le médecin du travail de sa grossesse dès la connaissance de cette dernière afin que l’évaluation des risques et l’information sur la prévention individuelle et collective interviennent le plus tôt possible, afin que l’exposition au risque biologique ne présente pas un danger pour la mère ou l’enfant à naitre.
Textes de référence :
1. Légifrance - Article D4152-3 du code du travail.
2. Inserm - Femme enceinte en laboratoire de recherche. Disponible en cliquant ici
3. Le CRAT.