Fièvre jaune
La vaccination contre la fièvre jaune chez les personnels de laboratoire de recherche exposés directement ou indirectement au virus et à la souche vaccinale :
- Le groupe de travail préconise de vacciner le personnel manipulant la souche virale.
- Le groupe de travail préconise de vacciner le personnel travaillant en co-activité en insectarium de niveau 3 (I3) avec des vecteurs infectés par le virus de la fièvre jaune.
- Le groupe de travail préconise de ne pas vacciner le personnel manipulant la souche vaccinale.
Le groupe de travail propose une vaccination pour les personnels exposés au virus de la fièvre jaune dans tous les laboratoires de recherche, indépendamment du lieu d’exercice avec le rappel uniquement pour les personnels travaillant en Guyane.Il existe des recommandations professionnelles vaccinales, uniquement pour la Guyane, pour le personnel de laboratoire de recherche susceptible d’être exposé au virus (1). En effet, ces personnels doivent recevoir une deuxième dose de vaccination (primovaccination obligatoire pour la population générale en Guyane), 10 ans après la première injection.
Le groupe de travail préconise de vacciner tout personnel présent en co-activité dans des insectariums I3 où sont manipulés des vecteurs infectés.Pour les personnels travaillant en co-activité dans des insectariums de confinement de niveau 3, dans lesquels sont manipulés des vecteurs infectés par le virus de la fièvre jaune, une piqûre accidentelle lors de l’échappement d’un moustique infecté ne pourra pas être totalement exclue.
Concernant le personnel manipulant la souche vaccinale, il n’existe pas de donnée suffisante pour le groupe de travail pour justifier d’une vaccination. La CDC (Centers for Disease Control and Prevention) préconise une vaccination pour le personnel de laboratoire manipulant de « fortes concentrations de vaccin » sans préciser de valeur de concentration à partir de laquelle une vaccination serait justifiée (2). De plus, un accident d’exposition à une souche vaccinale reviendrait pour le manipulateur à subir une vaccination. Le vaccin ne présente pas de pathogénicité : la souche 17D du vaccin a acquis des mutations lui ayant fait perdre tout pouvoir pathogène mais permettant sa réplication. Enfin, il existe un risque d’effets indésirables sévères d’1/250 000 lié à la vaccination. Ainsi le rapport bénéfice-risque, en l’absence de donnée sur la concentration maximale qui nécessiterait une vaccination du personnel est en défaveur de la vaccination et le groupe de travail ne préconise pas de vacciner le personnel manipulant la souche vaccinale.
Textes de référence 1. Ministère des solidarités et de la santé – Calendrier vaccinal. Disponible en cliquant ici 2. CDC - Recommandations and reports- Yellow Fever Vaccine Recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices, 2002. Disponible en cliquant ici